L’interruption spontanée de grossesse est un sujet important de notre société, il concerne 200 000 femmes chaque année en France. En ayant constaté que les femmes ne bénéficient que très rarement d’un accompagnement psychologique, Sandrine Josso, députée Modem de la 7e circonscription de Loire-Atlantique a déposé un projet de loi visant à accompagner les couples confrontés à une fausse-couche. J’ai apporté mon soutien à la démarche de ma collègue, qui me semble essentielle pour le bien-être des femmes (et des couples). La détresse psychologique générée par ce traumatisme dépasse largement les symptômes physiques vécus.
La proposition de loi prévoit la mise en place d’un parcours psychologique fausse-couche par les agences régionales de santé. Il met en relation des professionnels médicaux et des psychologues pour pouvoir croiser les disciplines et apporter une meilleure prise en charge. Les séances de prise en charge psychologique seront remboursées par l’Assurance maladie à hauteur de 8 séances dans le cadre du dispositif Mon Parcours Psy.
En complément, le gouvernement a déposé un amendement afin que les femmes victimes d’une fausse-couche puissent bénéficier des indemnités journalières sans délai de carence pendant leur arrêt maladie. Cette mesure a été étendue aux professions indépendantes par le Sénat, ajoutant également une protection contre le licenciement de 10 semaines pour les femmes confrontées à une « fausse-couche tardive ».
Je connais l’impact psychologique que ces événements peuvent avoir et je crois que cette loi est un premier pas important pour aider les personnes concernées à y faire face.