« Une opposition ferme au projet de surf-park à Canéjan

4 août 2023

Suite à l’annonce, par la SEPANSO Gironde, France Nature Environnement Nouvelle-Aquitaine, la Surfrider Foundation Europe et le collectif Canéjan en Transition du dépôt d’un recours en annulation du permis de construire portant la création d’un surfpark à Canéjan, Frédéric Zgainski, député de la 7ème circonscription de Gironde fait part de son opposition compte tenu de l’impact sur la ressource en eau et de l’absence de concertation.

Frédéric Zgainski salue l’action en justice portée, dans le cadre républicain, par le collectif d’associations qui permettra à la justice, en laquelle il a toute confiance, de confirmer ou pas la légalité du permis de construire.

Un projet à l’opposé des enjeux de sobriété et de la nécessaire préservation de l’eau

Dès sa connaissance, par le biais des réseaux sociaux en mai dernier, du projet de surf-park à Canéjan, Frédéric Zgainski s’est mobilisé. Avant de prendre position publiquement, il souhaitait avoir en sa possession l’ensemble des informations permettant de comprendre la chaîne de décisions et les raisons ayant permis la signature du permis de construire.

Ainsi, son équipe parlementaire a assisté à la réunion publique du 15 juin dernier organisée par le collectif Canéjan en Transition et un rendez-vous avec Monsieur le Maire de Canéjan, Bernard Garrigou a eu lieu le lundi 26 juin. Enfin, le 13 juillet dernier, une rencontre avec les services de l’Etat en région a eu lieu dont la police de l’eau qui, si le projet devait aboutir aura un rôle déterminant. Sollicité par les canéjanais, il a également reçu à sa permanence un habitant membre de l’association Canéjan en Transition pour échanger sur le projet et faire part de sa position.

Frédéric Zgainski est fermement opposé à ce projet qu’il considère être une aberration compte tenu des enjeux relatifs à la ressource en Eau. En effet, le volume d’eau nécessaire au remplissage des deux bassins équivaut à 8 piscines olympiques soit 20 000 m3 d’eau. Par ailleurs, le Député doute des hypothèses présentées par l’entreprise pour assurer le renouvellement en eau par la récupération d’eau de pluie alors que la Gironde connaît de plus en plus souvent des périodes de sécheresse.

Un manque de concertation qui révèle la nécessité de faire évoluer la législation

Compte-tenu des éléments en sa possession, Frédéric Zgainski regrette que le Maire de Canéjan n’ait pas mené une consultation préalablement à la signature du permis alors qu’il en avait la possibilité.

Monsieur le Député déplore également le traitement du dossier par les services de l’Etat en région. Si le projet répond aux obligations légales et réglementaires, la situation catastrophique de nos ressources en eau était déjà connue à l’été 2022 au moment où l’avis de la DREAL a été rendu. A ce titre, le projet aurait dû faire l’objet d’une alerte auprès du Ministère de la Transition Ecologique. Compte tenu des hypothèses formulées concernant le renouvellement d’eau, une étude d’impact aurait pu et dû être décidée.

Par ailleurs, le projet va à l’encontre du plan d’actions pour une gestion résiliente et concertée de l’eau présenté en juin par le Président de la République qui vise, notamment à changer nos pratiques pour préserver la ressource. L’effort se doit d’être collectif. On ne peut pas demander aux agriculteurs de réduire leur consommation d’eau en revoyant leur mode de production et autoriser la construction d’un surf park qui nécessite une consommation excessive d’eau.

C’est pourquoi, Frédéric Zgainski, en sa qualité de parlementaire, poursuit l’étude de dispositifs législatifs et réglementaires visant à prévenir la réalisation de tels projets à l’avenir. A cet effet, il rencontrera, dans les prochaines semaines les différentes parties prenantes afin d’échanger sur les modifications et évolutions devant être apportées.

Enfin, si le projet devait être mené à terme et mis en œuvre, Frédéric Zgainski sera extrêmement vigilant sur le respect des engagements pris par le porteur du projet et notamment le respect des consommations d’eau qui devront être contrôlées par la police de l’eau.